Olivier Boutoille Blois a une passion pour le vélo. À l’occasion de la journée mondiale du vélo, qui a lieu le 3 juin 2021, il nous a raconté comment le fait d’avoir une bicyclette a embelli sa vie. Rien ne le prédestinait à cet engouement récent. Sur le plan professionnel, après vingt ans dans une société financière, il a créé son agence immobilière dans les années 2000 et mené une carrière en parallèle pendant une dizaine d’années. Puis il a vendu son portefeuille de gestion locative à l’agence Sadone, où il est désormais salarié, depuis septembre 2020.
Vous êtes donc passionné par le vélo ?
C’est une passion qui n’est pas si ancienne que ça. Je roulais à vélo quand j’étais jeune, je partais en randonnée avec des amis pour découvrir une région, mais le sport que je pratiquais vraiment était la course à pieds, j’ai par exemple couru le marathon…
Et pour mon 50e anniversaire (il y a onze ans), ma femme a décidé de façon unilatérale de m’offrir un vélo de course, un vélo de route. Sur le coup, j’ai ouvert grand les yeux et je lui ai dit : « Mais qu’est-ce qu’il te prend ? Pourquoi ? Je ne veux pas faire de vélo, c’est bizarre comme idée ! ». J’ai quand même essayé de m’y mettre. Et maintenant je crois que c’est elle qui regrette de m’avoir acheté un vélo !
Comment le vélo est-il devenu une véritable passion ? Avez-vous rejoint un club ?
J’ai commencé à rouler seul tous les dimanche matin en sillonnant les routes des Yvelines. Au bout d’un certain moment, il m’a semblé plus intéressant et plus convivial de rejoindre un club. Le club de Versailles, où je réside, n’était pas adapté à mes envies car trop orientées « compétition ». J’ai finalement trouvé le vélo-club de Bailly-Noisy, dans la ville voisine.
Ils m’ont très bien accueilli, l’ambiance y est très sympa. C’est beaucoup plus agréable de rouler en groupe. Nous partageons des expériences, nous créons des amitiés, Nous sommes en forme et nous nous entraînons mutuellement. Pratiquer le vélo en club, c’est joindre l’utile à l’agréable, et c’est plus chaleureux et motivant.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le vélo ?
Le vélo permet de se maintenir en forme et de prendre du plaisir plus rapidement que la course à pieds par exemple. C’est très gratifiant et encourageant de réaliser qu’on a progressé à monter telle ou telle côte ou qu’on a amélioré sa vitesse moyenne sur tel ou tel segment. J’éprouve même du plaisir à me lever le dimanche plus tôt encore qu’en semaine, pour aller rejoindre les membres du club et parcourir ensemble les très beaux paysages que nous offre l’Île-de-France. En général, nous parcourons 100 à 120 kilomètres dans la matinée. Alors oui, c’est un sport consommateur de temps, c’est peut-être pour cela que ma femme regrette un peu son idée de cadeau !
Il faut qu’elle s’y mette aussi alors !
On l’envisage, on a déjà loué un vélo électrique, afin de partager ces moments ensemble. Et beaucoup d’autres membres du club le font aussi régulièrement pour que leurs épouses participent à nos sorties.
Et au quotidien, que représente le vélo pour vous ?
Quand je travaillais à Issy-les-Moulineaux, je pratiquais le « vélotaf » : utiliser le vélo comme moyen de transport pour se rendre au travail. Selon les conditions météo et mon emploi du temps, j’essayais de prendre mon vélo deux à trois fois par semaine, pour un total de 25 kilomètres aller-retour.
Depuis que je travaille à l’agence SADONE, je ne m’y suis rendu qu’une seule fois à vélo car les conditions météo n’ont pas été très favorables. Nous avons la chance d’avoir un sous-sol pour y mettre un vélo et des installations sanitaires. C’est à 20 km de mon domicile, l’effort est plus important mais j’ai bien l’intention de le faire le plus souvent possible, surtout avec l’arrivée des beaux jours.
Même après une journée difficile, c’est un bon moyen de se vider la tête, d’arriver chez soi avec une bonne fatigue physique et un niveau d’endorphines au maximum. C’est super agréable.
Mais on n’est pas obligé de faire des sorties de 100 kilomètres pour se faire plaisir et améliorer sa forme physique. Il y a plein de manières différentes de pratiquer le vélo. On peut aussi se balader dans la campagne tranquillement et découvrir des paysages que l’on n’a pas forcément l’occasion de voir à pied car on ne parcourt pas assez de distance, ou en voiture, car on roule trop vite.
Lorsque vous roulez avec votre club, où allez-vous ?
Essentiellement dans les Yvelines, l’Essonne ou la Vallée de Chevreuse qui est la Mecque des cyclistes car on y découvre plein de petites côtes par-ci par-là et de magnifiques paysages. Nous participons également à des sorties organisées par les clubs des environs. C’est l’occasion de rouler avec plein d’autres cyclistes. Des ravitaillements sont généralement organisés et chaque club organisateur apporte sa petite touche. Celui de Meudon est en particulier connu pour ses huîtres et son foie gras ! On se retrouve à plusieurs centaines de cyclistes, même si on ne roule pas en gros groupe, on est plutôt éparpillés. C’est un plaisir de s’échapper si facilement dans la campagne qui est toute proche.
Le vélo, c’est donc du pur plaisir pour vous ?
Oui même si j’essaye toujours d’améliorer mes performances. Ce n’est pas uniquement de la balade. Pour tout vous dire, j’aime tellement le vélo que quand je vois des gens à vélo alors que je suis à pieds ou en scooter, j’en ai l’eau à la bouche !
Des exploits à raconter ?
Non mais j’aime parcourir de longues distances. J’ai participé plusieurs fois à une randonnée Levallois – Honfleur. Nous sommes partis au petit matin, début septembre, et passés par des petites routes à l’écart de la circulation, pour tous se retrouver, le soir, à Honfleur.
Et dans l’Ouest Parisien, où enfourcher son vélo ?La crise sanitaire a contribué à développer la pratique du vélo. Il y a des pistes cyclables partout. Et même des endroits sur les quais de Seine en bordure du bois de Boulogne avec des voies spéciales qui protègent vraiment les cyclistes. Le vélo et les pistes cyclables dans l’espace urbain se sont multipliés, et commencent à apporter plus de sécurité aux cyclistes. Dans le bois de Boulogne, l’Hippodrome de Longchamp est un lieu très connu. Mais il est déconseillé d’y pédaler si on est néophyte car les cyclistes qui tournent en boucle y roulent vite, et il faut être un minimum initié. Le Bois de Boulogne reste très agréable pour se promener à vélo. A Neuilly aussi, un gros travail a été réalisé : on peut pédaler pratiquement partout, et souvent à l’abri des voitures. Les piétons comme les automobilistes commencent à faire attention aux cyclistes, il y a une véritable prise de conscience. Paris et sa proche banlieue sont en train de devenir le paradis du vélo. |
Des conseils pour les débutants ou amateurs de vélo ?
Prenez votre vélo, même sur des petites distances, pour aller faire vos courses, ou pour vous rendre au travail. Prenons le Danemark comme modèle : la population pédale qu’il pleuve ou qu’il vente, alors que les conditions météo sont bien plus rudes que chez nous !
Je suis aujourd’hui en meilleure forme physique qu’il y a vingt ans. Le vélo a de multiples bienfaits, pour le corps comme pour l’esprit.
Essayer le vélo, c’est l’adopter !